
Dans tes cheveux. L’origine du monde. Mon nez contre ta peau. Dans ta nuque. C’est là que tout a commencé. L’épiderme en feu. Passion des ascenseurs. Émotions transversales. Peur panique enclenchée. Sac sur le dos. Prête à décamper. Quand mes yeux sont posés sur toi. Ton grain de beauté. Là sur ta nuque. Ce moment trouble. Je retourne. Dans tes cheveux. Aux origines. Je touche l’intimité cachée. Je frôle l’amour indéfectible. N’a d’indéfectible que l’indéfectibilité. Je mords. Je grogne. Je lèche. Je tremble. Je serre. Je prends. Je courbe. Je tends. Je ne suis plus que ce que tu veux que je sois. Mon corps ne m’appartient plus. Je te le laisse. Homme des cavernes. Je te le laisse. Fais en ce que tu veux. Plie-le, maintiens-le, caresse-le, mange-le, porte-le. Fais le s’en tien. Et quitte moi. Pars tant qu’il est temps. Voyage ce corps qui attend. Qui attend qu’on l’aime. Fais le croire. Que cette nuit est la sienne. Que toutes les nuits lui appartiennent. Jusqu’à ce que tu partes. Jusqu’à ce qu’un autre corps s’offre à toi. Jusqu’à ce qu’un autre corps s’offre à moi. Car. Entre ton départ et le mien. Il n’y a plus que tentatives de sauvetage pour personnes en détresse. Et plus jamais nos corps pour enlacer. Et plus jamais nos corps pour aimer.
No Comments