Pas certaine que “ça va n’aller” tout de suite une fois le livre reposé. Il va d’abord falloir l’intégrer, s’en imprégner avant de le digérer.
La Belgique est le pays d’Europe où la morbidité liée à l’alcool est la plus élevée. C’est aussi celui où la consommation annuelle bat tristement tous les records. Et pourtant, l’alcoolisme reste une maladie tue, honteuse où les malades, les alcoolodépendants sont considérés comme faibles, sans volonté, pitoyables. Aux familles de se débrouiller secrètement avec l’addiction de leur proche, souvent dans la plus grande honte.
Ça va n’aller, c’est un #roman d’apprentissage au sein d’une famille dysfonctionnelle, éclatée, où chacun se débat avec ses démons. Comment s’en sortir sans sombrer à son tour ? C’est un récit dur, parfois insoutenable, à la plume atypique. Mais c’est aussi une ode à l’espoir, un cri d’amour.
À bien des égards, Ça va n’aller m’a rappelé un autre roman. Celui de Dimitri Verhulst, La merditude des choses. Ils ont ceci en commun qu’ils célèbrent l’amour familial malgré une enfance marginale biberonnée à l’alcool, l’attachement à la figure parentale déficiente, le pardon et la bienveillance quoiqu’il advienne. L’amour, toujours !
Pieterke Mol est une jeune autrice bruxelloise qui signe ici un premier roman auto-édité plein d’émotions, au style poétique et photographique (tiens, l’autrice est également photographe 😉), nerveux, souvent dur mais toujours empreint d’une infinie sensibilité.
Son lancement est prévu le 10 septembre chez @kamilou.be. @pieterkemol , une autrice à suivre absolument!
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Image de Enlivrons-nous. L’article original ici.
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